Sédiments 19, Condat-sur-Vézère et le patrimoine hospitaliers du Périgord

À Condat, la nature offre une belle diversité – fond de vallée fertile, cours d’eau, collines couvertes de causse, falaise – et les hommes ne s’y sont pas trompés pour leurs premières installations. Les nombreux vestiges des époques préhistoriques et antiques sur le périmètre de la commune en témoignent.
Pourtant, le destin de Condat-sur-Vézère est surtout lié à l’histoire de l’Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem qui fonda ici sa principale commanderie en Périgord. Un premier établissement est attesté en 1239 et, depuis, il ne cessa de vouloir étendre et défendre ses prérogatives sur les environs. En récupérant une part importante des biens des Templiers après leur interdiction au début du XIVe siècle, il faut imaginer Condat à la tête d’une trentaine de commanderies, prieurés ou autres préceptories situés dans l’ensemble du Périgord. Un de ses commandeurs est même enterré dans la cathédrale de La Valette à Malte, siège du puissant ordre religieux et militaire après leur expulsion des États latins d’Orient puis de l’île de Rhodes.
Porte d’entrée du Grand Site de France Vallée de la Vézère, Condat s’est engagée récemment dans un ambitieux projet de valorisation de son beau patrimoine. La vaste commanderie redeviendra le centre actif du village – tant pour les locaux que les visiteurs – et les abords paysagers renouvelés s’efforceront de sublimer le site, déjà enchanteur, des berges du Coly.
En pleine reconquête de son statut de village-confluence, comme l’indique même son étymologie, Condat-sur-Vézère s’invente un avenir original tout en restant fidèle à son histoire.