Italie – L’automne selon Montaigne

Depuis près de dix ans, j’envisageais d’écrire ce livre. J’en rêvais.
Le motif en était le vieillissement, le mobile le Journal de voyage en Italie, le moteur l’idée d’entreprendre ce voyage à l’identique. Montaigne à cheval, moi à vélo, puisque « mon esprit ne va, si les jambes ne l’agitent ». La vie en décida autrement.
En suivant pas à pas le périple qui le conduisit jusqu’à Rome, je me plais à me promener avec lui, boire, batifoler, prendre des bains, deviser, voir le monde, étancher notre curiosité. En l’accompagnant, je retrouve le pays de mes rêves et de ma vie car il nous offre l’occasion joyeuse de partager une des dernières assertions des Essais : « Si j’avais à revivre, je revivrais comme j’ai vécu – c’est dans la vie heureuse et non dans la mort heureuse que réside la félicité humaine ». Comme d’habitude, Montaigne touche si juste.